11/28/2024 | News release | Distributed by Public on 11/28/2024 11:29
Abidjan, le 28 novembre 2024 - Face aux méfaits de l'utilisation de l'Intelligence artificielle (IA) dans le secteur de l'audiovisuel, la tâche des instances de régulation nécessite une veille permanente, a affirmé le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, le jeudi 28 novembre 2024 à Abidjan-Plateau. Il présidait la 11ème Conférence des Instances de Régulation de la Communication d'Afrique (CIRCAF) du Réseau des Instances africaines de Régulation de la Communication (RIARC) placée sous le thème "La Régulation de l'Intelligence Artificielle (IA) dans le secteur de la Communication audiovisuelle et numérique en Afrique".
« La régulation de l'Intelligence Artificielle dans le secteur de la Communication audiovisuelle constitue un défi majeur pour nos démocraties. Il vous revient, régulateurs des médias, de faire des propositions sur l'encadrement de l'utilisation de l'IA dans le secteur de la Communication audiovisuelle », a insisté le ministre.
Amadou Coulibaly a expliqué qu'en dehors de ses avantages indéniables dans le secteur de la communication audiovisuelle, l'IA suscite des interrogations et des inquiétudes à cause de sa capacité à induire le citoyen en erreur par la production et la diffusion de fausses informations, de manipulation des images, de réalisation d'interviews ou de documentaires imaginaires : « L'IA peut conduire vers la désinformation de nos populations. Le risque sur la stabilité sociale est réel, particulièrement en période électorale où la manipulation et la diffusion de fausses informations peuvent constituer des germes de désordre, voire de violences ».
Le Porte-parole du Gouvernement a donc invité les régulateurs des médias audiovisuels du continent africain à faire des propositions pertinentes qui tiennent compte du respect de la liberté d'expression, de création et qui favorise une utilisation responsable de l'IA.
Le président de la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), René Bourgouin, par ailleurs vice-président du RIARC, a salué la forte présence de 26 pays sur les 37 que compte le Réseau.
« C'est dans le secteur audiovisuel et numérique que l'impact de l'Intelligence Artificielle se fait le plus sentir. Qu'il s'agisse de l'écriture des scénarii, de la création des scènes, d'images, de sons, des effets spéciaux ou de la post-production », a-t-il fait savoir. Il a également rendu un hommage particulier à Latifa Akharbach, présidente en exercice du RIARC en fin de mandat.
En marge des travaux de la 11ème CIRCAF qui se tient du 28 au 30 novembre, le nouveau président de l'organisation sera élu. Et c'est l'Ivoirien René Bourgouin qui succèdera à la Marocaine Latifa Akharbach.