Ministry of Europe and Foreign Affairs of the French Republic

10/10/2024 | Press release | Distributed by Public on 10/10/2024 11:14

Israël / Territoires Palestiniens Q&R Extrait du point de presse (10 octobre 2024)

Q - Si c'est possible de faire un suivi sur ma question précédente. En fait, c'est par rapport au contrôle de l'usage fait par Israël des composants exportés par la France vers Israël. Et vous m'avez déjà évoqué dans le passé un comité ou une commission interministérielle, si je ne m'abuse. Mais je voudrais savoir. C'est-à-dire qu'on a des témoignages de différentes entreprises françaises qui exportent vers Israël et qui disent : « on n'a aucun moyen de vérifier ce qu'Israël en fait. »

R - Les processus d'exportation des matériels de défense, des armements et de tout ce qui participe à l'équipement de défense d'un pays fait l'objet d'une vigilance extrêmement forte et absolument exemplaire de notre part. Il y a un contrôle extrêmement minutieux qui est réalisé sur chaque demande d'exportation, que ce soit des demandes de matériel complet ou que ce soit des demandes d'exportation d'éléments qui pourraient participer à la fabrication de matériel de défense. Chaque demande d'exportation requiert un examen interministériel extrêmement précis dans lequel le ministère de l'Europe et des affaires étrangères est impliqué - mais il n'est pas le seul. Et les procédures actuelles en matière d'exportation de matériel de défense garantissent leur caractère irréprochable.

Q - Suite à la sortie du Président de la République sur les livraisons d'armes à Israël, comment qualifieriez-vous les relations entre la France et Israël ? Sont-elles mauvaises aujourd'hui ?
Et une seconde question : pourquoi exclure l'Iran de la conférence sur le Liban alors qu'il semble être un acteur majeur du conflit ?

R - Sur votre première question, sur les livraisons d'armes et sur les relations franco-israéliennes d'une manière plus générale, Israël reste un pays ami de la France, ce qui signifie qu'il y a des échanges constants et nourris. Des échanges qui peuvent être difficiles, compte tenu de la situation. Il y a eu, comme vous avez dû lire dans un communiqué de l'Élysée, un appel entre le Premier ministre Israélien Benyamin Netanyahou et le Président de la République, au cours duquel le Président a pu réexprimer la solidarité du peuple français au peuple israélien, à l'occasion de la commémoration des attaques du 7 octobre. Mais ça a été aussi l'occasion de rappeler différents points de position de la France, notamment s'agissant de Gaza et s'agissant du Liban. Donc c'est une relation diplomatique qui est vivante. C'est une relation diplomatique qui est active. Et comme toute relation diplomatique de cet ordre, elle a parfois des moments plus difficiles.
Et sur la deuxième question, sur l'invitation de l'Iran à à la conférence du 24, il a été décidé que l'Iran ne serait pas invité.

Q - Justement, Monsieur le porte-parole, est ce qu'on peut imaginer des contacts entre la France et Téhéran d'une part, et entre la France et le Hezbollah au Liban, conformément à la célèbre phrase du Président Macron : « la France parle à tout le monde » ? Est-ce qu'on peut imaginer des contacts avant la conférence du 24 ?

R - La France, comme le disait le Président de la République, parle à tout le monde. La France est un État et elle parle à d'autres États. Ce qui veut dire qu'il y a un contact avec l'Iran. Nous avons des ambassades qui sont toujours actives : une ambassade de France à Téhéran et une ambassade d'Iran à Paris qui est toujours active. Il existe des contacts à ce niveau-là. Il existe des contacts à haut niveau. Il y a eu des contacts en marge de l'AGNU du Président de la République avec le nouveau président iranien M. Pezeshkian. Il y a des contacts au niveau du Ministre. Donc les contacts existent avec l'Iran.
S'agissant du Hezbollah, qui n'est pas une autorité étatique, dans le cadre du Liban, nous avons des contacts avec les autorités libanaises.

Q - Sur les contacts de l'ambassade avec le Hezbollah… ?

R - Ça, je ne peux pas vous répondre sur les contacts de l'ambassade.

Q - Est-ce qu'à la suite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui a menacé le peuple libanais de destruction comme à Gaza, vous êtes inquiet pour les soldats français qui sont dans la région ?

R - C'est une phrase qui a été prononcée par le Premier ministre israélien qui a fait réagir le ministre de l'Europe et des affaires étrangères qui, je vous rappelle, a parlé de provocation. Évidemment, si cette provocation était suivie d'effets, cela entraînerait le Liban, qui est un pays ami de la France et qui est un pays fragile, dans le chaos. Et cela poserait pour Israël des problèmes de sécurité plus importants encore que ceux qui prévalent aujourd'hui, et ceux qui prévalaient même avant les opérations militaires au Liban. Vraiment, nous suivons la situation d'heure en heure. Nous avons mis en place des moyens, et tout particulièrement pour les communautés françaises qui sont sur place et les ressortissants français qui sont sur place. Y compris pour les contingents militaires qui sont engagés dans le cadre de la FINUL. Bien évidemment, nous avons une attention toute particulière pour ceux de nos compatriotes qui sont engagés sous le drapeau des Nations unies.

Q - Je change de région, excusez-moi, mais sur le sommet de Ramstein qui a été annulé ou reporté en tout cas, est ce qu'on a une idée de : à quel moment il pourrait être à nouveau organisé ? S'il aura lieu ou pas ?

R - Non, malheureusement non, je n'ai pas d'éléments sur une éventuelle nouvelle date.