National Assembly of Quebec

10/10/2024 | Press release | Distributed by Public on 10/10/2024 10:22

10 octobre 2024 / Salle Evelyn Dumas (1.30), édifice Pamphile Le May, 11 h 30

Conférence de presse de M. Jean-François Roberge, ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration

Version préliminaire

Cette transcription est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs.

Le jeudi 10 octobre 2024, 11 h 30

Salle Evelyn-Dumas (1.30), édifice Pamphile-Le May

Heures

11 h 28 (version non révisée)

(Onze heures trente minutes)

Le Modérateur : Bonjour. Bienvenue à cette conférence de presse concernant le dépôt du projet de loi no 74, visant principalement à améliorer l'encadrement relatif aux étudiants étrangers. Il y aura une allocution du ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, Jean-François Roberge, et ensuite on prendra vos questions. M. Roberge, vous pouvez y aller.

M. Roberge : Merci beaucoup. Bonjour. Merci d'être présentes et présents. Merci de vous être déplacés. Donc, effectivement, aujourd'hui, je viens vous donner davantage d'explications sur le projet de loi no 74, Loi visant principalement à améliorer l'encadrement relatif aux étudiants étrangers. Donc, d'abord, un peu de contexte et quelques chiffres. Il faut savoir que ce projet de loi s'inscrit dans un contexte qui est particulier. On sait qu'on a plus de 600 000... on peut appeler ça des résidents non permanents ou des immigrants temporaires sur le territoire québécois. Une part de ces résidents non permanents sont des étudiants étrangers. Environ 24 % des immigrants temporaires sur le territoire québécois sont des étudiants étrangers.

Il faut savoir aussi que, sur 10 ans, entre 2014 et 2024, nous sommes passés de 50 000 étudiants étrangers à plus de 120 000 étudiants étrangers. C'est une augmentation extraordinaire, écoutez, une augmentation de 140 %. Tout le monde comprendra que la population du Québec n'a pas augmenté de 140 %. Le nombre d'étudiants dans nos centres de formation professionnelle, dans nos cégeps, dans nos universités n'a pas augmenté de 140 %. Donc, c'est quand même quelque chose qui est extraordinaire. C'est une situation sur laquelle on doit se pencher, évidemment.

Encore un petit peu d'information sur le contexte. Il faut savoir qu'environ 80 % de ces étudiants étrangers sont en enseignement supérieur, donc dans les cégeps et les universités, environ 10 % sont en formation professionnelle et un peu moins de 10 % sont dans les écoles primaires et secondaires, ce sont les enfants d'autres immigrants temporaires.

Dans le contexte aussi, je peux vous donner deux exemples qui... qui nous interpellent, et, je pense, qui devraient interpeller à peu près tout le monde, des exemples de dérapages. Il y a, par exemple, un collège privé, que je ne nommerai pas ici pour l'instant, un collège privé de formation professionnelle qui a vu son nombre d'étudiants étrangers augmenter de 246 % en même pas un an et demi, 246 % de hausse d'étudiants étrangers entre le 1ᵉʳ janvier 2023 et le 15 mai 2024. Donc, on voit ici qu'il y a quand même un dérapage. C'est comme si, dans ce cas-ci, comme dans d'autres, l'enseignement, l'éducation ne serait plus une mission sociale, une mission économique, mais un modèle d'affaires pour vendre la citoyenneté québécoise et canadienne à des gens plutôt que de vendre la qualité du diplôme, la qualité de la formation, la réponse aux besoins de main-d'oeuvre.

Exemple encore plus frappant, un autre établissement privé qui a vu, lui, sa clientèle d'étudiants étrangers augmenter...