11/14/2024 | News release | Distributed by Public on 11/14/2024 10:38
Selon le Bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU, OCHA, « six tentatives d'acheminement d'une aide vitale dans les zones assiégées du gouvernorat du nord de Gaza ont été bloquées », rien qu'au cours des deux derniers jours.
Les missions de mardi et mercredi avaient pour objectif d'apporter de la nourriture et de l'eau à Jabalia, Beit Hanoun et Beit Lahiya, ainsi qu'une protection et un soutien psychosocial aux enfants profondément traumatisés par 13 mois de bombardements.
« Les gens sont coincés dans des immeubles résidentiels, ils se cachent des opérations militaires en cours autour d'eux, ils manquent de nourriture », a déclaré Louise Wateridge, porte-parole de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA.
Dans des commentaires aux médias, Mme Wateridge a relayé des témoignages de membres du personnel et de personnes dans le nord qui ont décrit la vue de cadavres dans les rues et une absence quasi totale de soins de santé d'urgence, ce qui a forcé les gens à utiliser des charrettes tirées par des ânes pour atteindre des hôpitaux à peine fonctionnels.
Selon l'OCHA, environ 79 % de la bande de Gaza reste sous ordre d'évacuation actif. « Les Palestiniens continuent d'être dirigés vers les zones à l'intérieur et autour d'Al Mawasi, dans le sud de Gaza, qui manquent d'infrastructures de base et de services essentiels », a déclaré la branche humanitaire des Nations Unies.
Les dernières données des autorités sanitaires de Gaza indiquent qu'au moins 43.736 personnes ont été tuées et 103.370 blessées dans des attaques militaires israéliennes depuis le 7 octobre 2023, dont 24 Palestiniens tués et 112 blessés au cours des dernières 24 heures.
Cette évolution intervient alors qu'un groupe spécial de l'Assemblée générale des Nations Unies a condamné les tactiques de l'armée israélienne à Gaza depuis le début de la guerre, suite aux « horribles » attaques terroristes menées par le Hamas le 7 octobre 2023 qui ont causé la mort de 1.200 personnes et la prise en otage de plus de 250 personnes.
Couvrant la période d'octobre 2023 à juillet de cette année, un rapport du groupe a affirmé que Gaza avait été touchée par quelque 25.000 tonnes d'explosifs - l'équivalent de deux bombes nucléaires.
Les destructions massives qui en ont résulté - ainsi que l'effondrement des systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement, la dévastation agricole et la pollution toxique - sont « conformes aux caractéristiques d'un génocide » et auront un impact sur la santé des Gazaouis pendant des générations, ont insisté les auteurs du rapport.
« Le recours par l'armée israélienne au ciblage assisté par l'IA, avec une surveillance humaine minimale, combiné à des bombes lourdes, souligne le mépris d'Israël pour son obligation de faire la distinction entre civils et combattants et de prendre des mesures de protection adéquates pour éviter les décès de civils », a déclaré le Comité spécial des Nations Unies chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits humains du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés.
« Par son siège de Gaza, son obstruction à l'aide humanitaire, ses attaques ciblées et ses meurtres de civils et de travailleurs humanitaires, malgré les appels répétés de l'ONU, les ordonnances contraignantes de la Cour internationale de justice et les résolutions du Conseil de sécurité, Israël provoque intentionnellement la mort, la famine et des blessures graves, en utilisant la famine comme méthode de guerre et en infligeant des punitions collectives à la population palestinienne », a affirmé le Comité.
Sur le terrain à Gaza, les soldats israéliens ont également été reconnus coupables d'avoir « un comportement déshumanisant, cruel et humiliant envers les Palestiniens, y compris les femmes et les enfants », a déclaré le Comité, alléguant que les troupes avaient partagé sur les réseaux sociaux des photos de femmes palestiniennes « dans le but de les ridiculiser, de les moquer et de les humilier ».
Le panel a été créé par l'Assemblée générale des Nations Unies en décembre 1968 pour examiner la situation des droits de l'homme dans le Golan syrien occupé, en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza.
Les États membres du Comité - la Malaisie, le Sénégal et le Sri Lanka - ont appelé Israël et les groupes armés palestiniens à « accepter d'urgence un cessez-le-feu durable, à libérer tous les otages ainsi que les personnes détenues arbitrairement », à permettre au CICR d'accéder sans entrave aux personnes détenues et à ouvrir tous les points de passage frontaliers pour permettre l'acheminement à grande échelle de l'aide humanitaire vitale vers Gaza.
Le Comité a également condamné la « campagne de diffamation en cours » contre l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, et s'est dit préoccupé par le « silence délibéré des reportages » sur le conflit à Gaza.
Il a déclaré que « l'escalade de la censure des médias » par Israël et la « répression de la dissidence et le ciblage des journalistes » étaient des « efforts délibérés pour bloquer l'accès mondial à l'information ».
Le Comité a également insisté sur le fait que les sociétés de médias sociaux avaient « supprimé de manière disproportionnée les « contenus pro-palestiniens », par rapport aux messages incitant à la violence contre les Palestiniens ». Son rapport sera présenté à la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies le 18 novembre 2024.