12/12/2024 | Press release | Distributed by Public on 12/13/2024 10:57
Nous, ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni et haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, nous sommes réunis aujourd'hui avec le ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine à un moment charnière de la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine.
L'objectif d'une paix globale, juste et durable en Ukraine et celui d'une sécurité durable en Europe sont indissociables. L'Ukraine doit l'emporter.
C'est pour cette raison que notre solidarité demeure inébranlable, plus de 1 000 jours après le début de la guerre illégale de la Russie contre l'Ukraine. Nous continuerons à soutenir l'Ukraine dans l'exercice de son droit à la légitime défense contre l'agression russe.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté la décision de la Russie d'intensifier sa guerre d'agression par des attaques brutales et délibérées contre les villes et les infrastructures civiles critiques en Ukraine, le déploiement de troupes de la République populaire démocratique de Corée et l'utilisation de missiles balistiques à portée intermédiaire pour attaquer l'Ukraine.
Nous continuerons d'aider l'Ukraine à suivre sa trajectoire irréversible vers l'intégration euro-atlantique pleine et entière, y compris vers l'adhésion à l'Organisation du Traité de l'Atlantique nord (OTAN).
Nous continuerons à soutenir l'Ukraine dans sa trajectoire d'adhésion à l'Union européenne (UE).
Nous réitérons notre ferme soutien à une paix globale, juste et durable en Ukraine, conformément au droit international, notamment à la Charte des Nations Unies, qui respecte pleinement la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays.
Nous intensifierons notre aide militaire, économique et financière à l'Ukraine, notamment en mobilisant des financements européens supplémentaires.
Nous soulignons qu'une mise en œuvre rapide et collective des prêts d'un montant de 50 milliards de dollars décidés par le G7, dans lesquels les Européens jouent un rôle important, aidera l'Ukraine à répondre à ses besoins urgents, notamment en matière militaire.
Nous demeurons déterminés à soutenir la remise en état, le redressement et la reconstruction de l'Ukraine, en coordination avec nos partenaires internationaux. En 2025, la Conférence sur la reconstruction de l'Ukraine sera organisée par l'Italie.
Nous continuerons à entraver le renforcement des capacités militaires russes. Nous accentuerons encore la pression sur les sources des recettes du Kremlin, notamment dans le domaine de l'énergie.
Nous réaffirmons notre attachement au plan de paix du président Zelensky, qui ouvre la voie de manière crédible à une paix juste et durable.
Il ne saurait y avoir de négociations sur la paix en Ukraine sans les Ukrainiens ou sans les Européens à leurs côtés.
Nous sommes déterminés à fournir à l'Ukraine des garanties de sécurité sans faille, notamment en lui apportant un soutien militaire et financier fiable à long terme.
Convaincus que la paix en Ukraine et la sécurité en Europe sont indissociables, nous sommes déterminés à demeurer unis aux côtés de nos partenaires européens et transatlantiques et à nous montrer ambitieux, dans la réflexion comme dans l'action, concernant la sécurité européenne.
Par conséquent, nous réaffirmons notre adhésion à la déclaration de Varsovie du 19 novembre 2024. Nous devons notamment améliorer l'accès de l'industrie européenne de défense aux financements publics et privés pour remédier aux lacunes européennes sur le plan des capacités.
Nous estimons qu'il s'agit là d'une occasion de refonder notre alliance transatlantique avec les États-Unis, par le renforcement de l'OTAN et la répartition équitable des efforts au sein de l'Alliance, notamment en intensifiant l'action de l'UE en matière de sécurité et de défense, et de bâtir une Europe plus sûre et plus unie.
À cette fin, nous rappelons notre attachement indéfectible à une architecture de sécurité européenne fondée sur les principes de la Charte des Nations Unies et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
Nous avons également abordé la situation en Syrie. Après la chute du régime de Bachar el-Assad, il est essentiel de préserver l'intégrité territoriale de la Syrie et de respecter son indépendance, sa souveraineté et les institutions de l'État, ainsi que de rejeter l'extrémisme sous toutes ses formes. Tous les acteurs doivent respecter le droit international et protéger toutes les minorités, tout en s'engageant dans un dialogue inclusif dirigé et contrôlé par les Syriens qui aborde toutes les questions d'importance afin de garantir une transition ordonnée, pacifique et inclusive, dans l'esprit de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies, et conformément à la volonté du peuple syrien. Il faut aussi considérer la Syrie dans une perspective régionale plus large. Nous saluons le récent cessez-le-feu au Liban et soulignons par ailleurs la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu ainsi qu'à un accord concernant la libération des otages et de fournir une assistance humanitaire à grande échelle dans la bande de Gaza.